Vous envisagez de faire une demande de prêt personnel ? C’est une décision importante qui peut vous aider à concrétiser vos projets, mais qui mérite d’être bien préparée. Malheureusement, de nombreuses personnes se lancent dans cette démarche sans avoir toutes les informations nécessaires, ce qui peut les conduire à faire des erreurs coûteuses.
Le prêt personnel est un outil financier qui peut être très utile lorsqu’il est bien utilisé. Il vous permet de financer un projet sans puiser dans votre épargne ou d’étaler une dépense importante sur plusieurs mois ou années. Mais comme tout outil, il est important de savoir l’utiliser correctement pour en tirer le meilleur parti.
Dans cet article, nous allons vous présenter les trois erreurs les plus courantes que font les emprunteurs et vous expliquer comment les éviter. Ces conseils vous aideront à faire les bons choix et à obtenir les meilleures conditions possibles pour votre prêt personnel. Que vous soyez novice en matière de crédit ou que vous ayez déjà emprunté par le passé, ces informations vous seront utiles pour prendre des décisions éclairées.

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Erreur n°1 : Ne pas comparer suffisamment les offres
L’une des erreurs les plus fréquentes lorsqu’on cherche un prêt personnel est de se contenter de la première offre reçue, généralement celle de sa banque habituelle. Cette démarche, qui peut sembler pratique et rapide, peut pourtant vous coûter plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’euros sur la durée totale de votre prêt.
Pourquoi les gens ne comparent-ils pas ?
Plusieurs raisons expliquent cette tendance à ne pas comparer les offres :
- La confiance : beaucoup de personnes estiment que leur banque habituelle leur proposera automatiquement les meilleures conditions parce qu’elles y sont clientes depuis longtemps.
- La facilité : demander un prêt à sa banque habituelle semble plus simple, car elle dispose déjà de vos informations personnelles et financières.
- Le manque de temps : comparer les offres demande du temps et des recherches, ce que certains emprunteurs ne sont pas prêts à investir.
- La méconnaissance : beaucoup ignorent simplement qu’il existe d’importantes différences entre les offres des différents établissements.
Les conséquences financières de cette erreur
Ne pas comparer les offres peut avoir un impact significatif sur le coût total de votre crédit. Prenons un exemple concret :
Imaginons que vous souhaitez emprunter 10 000 € sur 48 mois (4 ans). Votre banque habituelle vous propose un taux de 5,90 %. Votre mensualité sera d’environ 234 € et le coût total des intérêts s’élèvera à environ 1 232 €.
Si vous aviez comparé les offres, vous auriez peut-être trouvé un établissement proposant un taux de 3,90 % pour le même emprunt. Avec ce taux, votre mensualité serait d’environ 225 € et le coût total des intérêts ne serait que d’environ 800 €. La différence ? Plus de 430 € d’économies !
Comment éviter cette erreur ?
Pour ne pas tomber dans ce piège, voici quelques conseils pratiques :
- Utilisez les comparateurs en ligne : de nombreux sites internet vous permettent de comparer gratuitement les offres de différentes banques et organismes de crédit en quelques clics.
- Consultez plusieurs établissements : n’hésitez pas à demander des simulations auprès de différentes banques, y compris celles où vous n’êtes pas client.
- Négociez : une fois que vous avez recueilli plusieurs offres, utilisez-les comme argument pour négocier avec l’établissement de votre choix. N’hésitez pas à mentionner les propositions concurrentes pour obtenir de meilleures conditions.
- Ne vous arrêtez pas au taux nominal : comparez les TAEG (Taux Annuel Effectif Global) qui incluent l’ensemble des frais du crédit et permettent une comparaison plus juste.
N’oubliez pas que comparer les offres ne vous engage à rien et que cette simple démarche peut vous faire économiser plusieurs centaines d’euros. Quelques heures de recherche peuvent donc être très rentables !
Erreur n°2 : Négliger l’importance du TAEG et des frais annexes
Lorsqu’on parle de prêt personnel, beaucoup d’emprunteurs se concentrent uniquement sur le taux d’intérêt nominal annoncé en gros caractères dans les publicités. C’est une erreur qui peut conduire à sous-estimer le coût réel du crédit, car ce taux ne représente qu’une partie de ce que vous paierez.
Qu’est-ce que le TAEG et pourquoi est-il important ?
Le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) est un indicateur qui inclut l’ensemble des frais liés au crédit :
- Le taux d’intérêt nominal
- Les frais de dossier
- Le coût de l’assurance emprunteur (si elle est obligatoire)
- Les frais de tenue de compte spécifiques
- Toute autre commission liée au prêt
C’est donc le seul indicateur qui vous permet de connaître le coût réel et total de votre emprunt et de comparer objectivement différentes offres.
Les frais souvent négligés par les emprunteurs
Plusieurs frais peuvent considérablement augmenter le coût d’un prêt :
- Les frais de dossier : ils peuvent varier de 0 à plus de 150 € selon les établissements. Certaines banques les offrent dans le cadre d’opérations promotionnelles.
- L’assurance emprunteur : bien que facultative pour les prêts personnels (contrairement aux prêts immobiliers), elle est souvent fortement recommandée par les banques. Son coût peut représenter jusqu’à 30 % du coût total du crédit !
- Les frais de gestion : certains établissements facturent des frais pour la gestion de votre prêt tout au long de sa durée.
- Les pénalités de remboursement anticipé : si vous souhaitez rembourser votre prêt avant l’échéance prévue, des frais peuvent s’appliquer (bien qu’ils soient plafonnés par la loi).
Un exemple concret pour mieux comprendre
Prenons le cas de deux offres pour un prêt de 15 000 € sur 60 mois (5 ans) :
Offre A :
- Taux nominal : 4,50 %
- Frais de dossier : 0 €
- Assurance facultative : 0,30 % du capital emprunté
- TAEG : 5,20 %
- Mensualité (avec assurance) : 293 €
- Coût total : 17 580 €
Offre B :
- Taux nominal : 3,90 %
- Frais de dossier : 150 €
- Assurance facultative : 0,60 % du capital emprunté
- TAEG : 5,60 %
- Mensualité (avec assurance) : 297 €
- Coût total : 17 820 €
Dans cet exemple, malgré un taux nominal plus bas, l’offre B est finalement plus coûteuse en raison des frais de dossier et d’une assurance plus chère. C’est pourquoi il est crucial de comparer les TAEG et non les taux nominaux.
Comment éviter cette erreur ?
Pour ne pas vous laisser piéger par des frais cachés, voici quelques conseils :
- Demandez systématiquement le TAEG pour chaque offre que vous recevez.
- Listez tous les frais annexes et assurez-vous qu’ils sont bien inclus dans le TAEG.
- Comparez le coût total du crédit (somme de toutes les mensualités) entre les différentes offres.
- Renseignez-vous sur les assurances : sont-elles obligatoires ou facultatives ? Pouvez-vous les souscrire ailleurs à un meilleur tarif (délégation d’assurance) ?
- Négociez les frais de dossier : ils peuvent souvent être réduits ou supprimés, surtout si vous êtes un bon client.
En prêtant attention à ces détails, vous éviterez de nombreuses mauvaises surprises et vous pourrez choisir l’offre la plus avantageuse en toute connaissance de cause.
Erreur n°3 : Fournir des informations incomplètes ou inexactes
La troisième erreur majeure que commettent de nombreux emprunteurs consiste à ne pas être totalement transparent lors de leur demande de prêt. Certains peuvent être tentés de dissimuler certaines informations ou de présenter leur situation sous un jour plus favorable, pensant ainsi augmenter leurs chances d’obtenir un crédit ou de meilleures conditions.
Les informations souvent dissimulées

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Parmi les éléments que les emprunteurs peuvent être tentés de cacher ou de minimiser, on trouve :
- Les crédits en cours : certains « oublient » de mentionner des prêts à la consommation, des crédits renouvelables ou même des découverts autorisés.
- Les charges régulières : loyer, pensions alimentaires, autres engagements financiers…
- La stabilité professionnelle : période d’essai, contrat précaire, changement récent d’emploi…
- Les revenus irréguliers : primes exceptionnelles, heures supplémentaires non garanties…
- Les incidents bancaires passés : rejets de prélèvement, interdictions bancaires temporaires…
Pourquoi cette stratégie est contre-productive
Cette approche peut sembler astucieuse à court terme, mais elle présente de nombreux risques :
- Le risque juridique : fournir intentionnellement des informations erronées peut être considéré comme une fraude, ce qui peut entraîner des poursuites judiciaires.
- Le risque de refus : les banques disposent aujourd’hui de nombreux moyens pour vérifier les informations que vous leur communiquez. Si elles détectent des incohérences, votre demande sera probablement rejetée.
- Le risque de surendettement : si vous obtenez un prêt dont les mensualités sont trop élevées par rapport à vos revenus réels, vous risquez de ne pas pouvoir les honorer, ce qui peut entraîner des frais supplémentaires, une dégradation de votre historique crédit, voire une inscription au Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers (FICP).
- Le taux d’intérêt : si la banque découvre après coup que vous avez dissimulé des informations, elle pourrait appliquer des pénalités ou réviser les conditions de votre prêt.
Un exemple concret des conséquences
Imaginons le cas de Thomas, qui souhaite emprunter 20 000 € pour acheter une voiture. Il a déjà un crédit immobilier et un petit crédit à la consommation, mais il décide de ne pas mentionner ce dernier dans sa demande.
La banque, ne voyant que le crédit immobilier, lui accorde le prêt car son taux d’endettement semble acceptable. Quelques mois plus tard, Thomas perd son emploi et se retrouve dans l’incapacité de rembourser ses trois crédits. S’il avait été transparent dès le départ, la banque aurait peut-être refusé le prêt ou lui aurait proposé un montant moins important, ce qui lui aurait évité cette situation difficile.
Comment éviter cette erreur ?
La transparence est toujours la meilleure politique lorsqu’il s’agit de demander un prêt. Voici quelques conseils :
- Faites un bilan complet de votre situation financière avant de faire votre demande : listez tous vos crédits en cours, vos charges fixes et vos revenus stables.
- Fournissez des documents à jour et complets : relevés de compte des trois derniers mois, bulletins de salaire, avis d’imposition…
- Soyez honnête sur votre situation professionnelle : si vous êtes en période d’essai ou si votre contrat se termine bientôt, mentionnez-le.
- N’hésitez pas à expliquer d’éventuels incidents passés : une explication franche d’un problème ponctuel sera mieux perçue qu’une tentative de dissimulation.
- Adaptez votre demande à votre capacité réelle de remboursement : il vaut mieux emprunter moins mais être sûr de pouvoir rembourser.
En étant transparent, vous établissez une relation de confiance avec votre prêteur, ce qui peut vous être bénéfique sur le long terme. De plus, vous vous assurez que le prêt que vous obtenez est vraiment adapté à votre situation financière.
Conclusion : l’importance d’une approche réfléchie
Éviter ces trois erreurs courantes vous permettra d’aborder votre demande de prêt personnel de manière beaucoup plus éclairée et responsable. Rappelons-les :
- Ne pas se contenter de la première offre et prendre le temps de comparer plusieurs propositions
- Ne pas se focaliser uniquement sur le taux nominal mais bien prendre en compte le TAEG et tous les frais annexes
- Être totalement transparent sur sa situation financière et personnelle
En suivant ces conseils, vous maximiserez vos chances d’obtenir un prêt adapté à vos besoins, avec les meilleures conditions possibles. Vous éviterez également de vous engager dans une situation financière qui pourrait devenir difficile à gérer.
N’oubliez pas qu’un prêt personnel est un engagement sur plusieurs années. Il mérite donc que vous y consacriez du temps et de la réflexion avant de vous décider. Et surtout, rappelez-vous que l’objectif n’est pas seulement d’obtenir un prêt, mais d’obtenir le bon prêt, celui qui vous permettra de réaliser votre projet sans compromettre votre équilibre financier.
Maintenant que vous savez ce qu’il faut éviter, voyons ensemble comment utiliser votre prêt personnel de manière intelligente et stratégique. Dans notre prochain article, nous vous donnerons des conseils pratiques pour tirer le meilleur parti de votre emprunt et l’utiliser comme un véritable levier pour améliorer votre situation financière.
FAQ : Les questions fréquentes sur les erreurs à éviter avant de demander un prêt personnel
Dois-je obligatoirement souscrire l’assurance proposée avec mon prêt personnel ?
Non, contrairement au crédit immobilier, l’assurance n’est pas obligatoire pour un prêt personnel. Vous êtes libre de la refuser. Cependant, elle peut être utile car elle vous protège (ainsi que vos proches) en cas de coup dur comme une maladie, un accident ou une perte d’emploi. Si vous décidez d’en souscrire une, sachez que vous n’êtes pas obligé de prendre celle proposée par votre banque. Vous pouvez faire jouer la concurrence grâce à la délégation d’assurance pour obtenir un meilleur tarif.
Est-ce que demander plusieurs simulations de prêt peut affecter négativement mon dossier ?
Non, demander des simulations n’a aucun impact négatif sur votre dossier. Les simulations ne sont pas enregistrées dans les fichiers de la Banque de France et ne constituent pas des demandes formelles de crédit. Vous pouvez donc faire autant de simulations que vous le souhaitez pour comparer les offres sans crainte. C’est seulement lorsque vous signez une offre de prêt que celui-ci est enregistré dans votre historique de crédit.
Comment savoir si le taux qui m’est proposé est vraiment avantageux ?
Pour évaluer si un taux est avantageux, plusieurs approches sont possibles :
- Consultez régulièrement les comparateurs en ligne qui recensent les taux moyens pratiqués sur le marché selon les montants et les durées.
- Demandez des simulations auprès de plusieurs établissements pour comparer.
- Gardez à l’esprit que le taux nominal n’est pas le seul critère : le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) inclut les frais annexes et donne une vision plus complète du coût réel du crédit.
- Sachez que le taux proposé dépend de votre profil personnel ; un écart de quelques dixièmes de point par rapport aux « meilleurs taux » affichés n’est pas nécessairement signe d’une mauvaise offre si votre situation présente certains risques aux yeux de la banque.
Quel est le taux d’endettement maximum recommandé pour éviter un refus de prêt ?
La plupart des établissements financiers considèrent qu’un taux d’endettement ne devrait pas dépasser 33 à 35 % de vos revenus nets. Ce taux représente la part de vos revenus mensuels consacrée au remboursement de l’ensemble de vos crédits (immobilier, consommation, etc.). Dépasser ce seuil augmente significativement le risque de refus de votre demande de prêt. Cependant, certaines banques peuvent accepter un taux d’endettement plus élevé si vos revenus sont importants et que votre « reste à vivre » (ce qu’il vous reste après avoir payé toutes vos charges fixes) est jugé suffisant.

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